YACHT VANDUTCH 55 DE LA RACE DES PURS OPEN – YACHT FRANCE – JUILLET AOUT 2013

Yacht vandutch 55

YACHT VANDUTCH 55 DE LA RACE DES PURS OPEN.

YACHT VANDUTCH 55 DE LA RACE DES PURS OPEN. Découvrez les essais du yacht Vandutch 55 par le magazine Yacht france.

Nul besoin de «zoomer» très longtemps sur ce yacht vandutch 55 pour se rendre compte qu’il appartient à cette famille d’open sportifs tout juste prêts à faire des concessions. Sa carène est un bonheur à piloter. il fera sensation dans les plus beau mouillages. Né en Hollande, fabriqué aux Etats-Unis, signé du talentueux Frank Mulder, il a tout à fait sa place en Méditerranée.

Un peu à l’étroit dans son unité de fabrication hollandaise, le chantier VanDutch a négocié un partenariat avec le constructeur américain Tiara, installé dans le Michigan à Holland, pure coïncidence certes… Cela pour la fabrication du yacht vandutch 55 qui vient enrichir la gamme comprenant déjà un yacht vandutch 30’ et un yacht vandutch 40’. VanDutch prévoit d’ailleurs un yacht Vandutch 75 toujours un open qui devrait voir le jour en 2014. Après avoir été présenté en avant-première mondiale au Dubai Boat Show, le yacht vandutch 55’ est arrivé à son port d’attache temporaire à Golfe Juan. Amarré face à ses petits frères, il en impose. Haut sur l’eau, dans sa «robe» gris anthracite, on ne voit que lui et difficile pour lui de cacher ses origines tant son ADN est flagrant.

Nous voici rassurés, si toutefois cela était nécessaire car depuis la naissance de cette marque, son bureau d’études a conservé la voie tracée dès le premier modèle de yacht : des lignes épurées, puissantes, tout à fait tendance. Les esthètes toutefois formulent quelques réserves sur le bimini qui, bien que très utile, n’est pas un plus en matière de design. En tous les cas, il est simple à mettre en place : rangé dans un coffre sous le plancher du cockpit, derrière la table centrale,  il nécessite l’intervention d’une seule personne car il se déploie électriquement. C’est également avec un des boutons du tableau encastré dans la paroi inférieure au niveau du poste de pilotage que l’on commande l’ouverture de la cale moteur qui recèle deux Yanmar de 900 chevaux, la version Standard. Rien à redire sur le montage mécanique des engins et des organes périphériques, on reconnait immédiatement une certaine maîtrise côté VanDutch.

Nous constaterons lors de l’essai que l’insonorisation des Yanmar montés avec des transmissions V-drive n’a pas été vaine. Chez les yacht VanDutch, le minimalisme est une sorte de religion, pour preuve le poste de pilotage  et particulièrement la console, une grande plaque de polycarbonate noire ou se trouve le strict nécessaire, à savoir : deux écrans, l’un pour les informations moteur (on les retrouve aussi dans la paroi) et l’autre qui est une centrale de navigation. Ajoutons à cela un boitier accélérateur et inverseur discret et le bouton commande des propulseurs (avant et arrière) que l’on aurait souhaité plus design. Il nous sera toutefois d’une grande utilité pour s’extirper de la place de port, au bout de la panne contre le quai, la pire. Le yacht VanDutch, grâce à ses «thrusters» va s’en sortir avec plus que les honneurs, prouvant sa manoeuvrabilité, ce qui n’était pas gagné d’avance.

Passé le phare de Golfe-Juan, nous allons aussitôt tester la vitalité de l’ensemble VanDutch 55 et Yanmar 2 x 900 ch : 7 secondes départ arrêté pour atteindre 20 noeuds, là encore force est de constater qu’il n’usurpe pas son qualificatif de sportif, qu’il confirme une nouvelle fois avec une performance de 36 noeuds, de quoi satisfaire les plaisanciers amateurs de sensations de vitesse. Et pour ceux que la barre des 40 noeuds obsède, VanDutch a prévu une version 2 x 1200 ch MAN avec un supplément de 150 000 euros. Preuve que le dessin de carène est réussi, son assiette de planning est à 1 250 tr/mm pour une vitesse de 15,5 noeuds et il obtient son meilleur rendement à 1 750 tr/mm, soit 26 noeuds pour une autonomie de 350 milles. Dès que l’on amorce une courbe, on ressent une réaction immédiate de la carène qui vire comme sur des rails tel un dinghy. L’effet est assez «bluffant» avec ce 55 pieds, qui en conséquence se révèle très maniable. Seule ombre au tableau, la visibilité sur l’avant, quand bien même le pilote aurait pris soin de baisser le nez au maximum avec les flaps. En fait, le constructeur nous a promis de rehausser le plancher au niveau du poste de commande d’au moins 40 cm. D’autant qu’il n’y a rien de plus simple.

Le très haut pare-brise protège très efficacement une grande partie du cockpit. Contre les rayons du soleil, le grand bimini de couleur noire apportera l’ombre souhaitée sur la majeur partie du salon extérieur comportant une banquette de chaque bord avec au centre une table pour les collations. Une dizaine de personnes peuvent s’installer dans cet espace agréable. La configuration des coussins va être reconsidérée pour accéder plus facilement aux rangements aménagés dans le support des assises.

Au chapitre des bonnes idées, nous retenons les râteliers à défenses (2 x 6) dans les parois intérieures du cockpit. Le solarium arrière se soulève électriquement pour découvrir un rangement où éventuellement on placera une très petite annexe dégonflée. Pour des raisons compréhensibles d’esthétique, le VanDutch se passe du traditionnel balcon, aussi les déplacements vers le pont avant s’opéreront à faible allure ou mieux, à l’arrêt. Cockpit, passavants et pont avant sont garnis du matériau synthétique Esthec qui limite le teck et ne nécessite aucun entretien hormis le lavage. Le designer intérieur du VanDutch a tiré profit de la volumineuse partie avant. En descendant quelques marches on se retrouve dans un salon face à un meuble cuisine (plaque vitrocéramique 2 feux, réfrigérateur, micro-ondes et rangements) surmonté d’une TV miroir, ce que l’on trouve de plus en plus fréquemment. La table, qui ne fait pas partie de la liste standard, est indispensable ne serait-ce qu’en version basse.

Le prolongement du salon constitue la cabine propriétaire avec un lit double, aménagée dans l’étrave et bénéficiant de la lumière zénithale fournie par deux panneaux ouvrants. En option il existe une cloison avec trois ventaux, qui garantit ainsi l’intimité. Toujours dans la coque mais au niveau de l’entrée, une porte à tribord donne sur un coin toilette et douche dont la décoration reste sommaire. L’autre porte à bâbord s’ouvre sur la deuxième cabine et ses deux couchettes «cercueil». Elle offre cependant un espace déshabillage.

À l’instar de la plupart des bateaux purs open, et malgré son volume intérieur qui autorise un salon-cuisine et deux cabines, le VanDutch n’a pas la prétention de rivaliser avec les authentiques unités de croisières. C’est avant tout un sportif au look imposant et très design qui présente des qualités marines incontestables. Nul doute qu’à bord de ce 55’ à l’étrave droite, on ne passera jamais inaperçu, car cet open en jette ! Dernière précision, les couleurs de coque sont au nombre de cinq : anthracite, bleu clair, bleu foncé, blanc et gris métallisé.